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L'île des Sylphides II


II - Petit déjeuné et petits corsets -


Le matin, enfin vers 11h du matin, Estelle vient nous réveiller. Je dors collée à mon amie dans le lit, notre lit.


Estelle doit nous aider à nous lever. On porte encore le long corset du concours. Difficile de se lever sans aide avec un corset aussi long et rigide. Quand Estelle me met debout, je me sent prise de vertige. Elle doit me soutenir et me guider vers la table à corseter. Je dois attraper les deux poignées tout en haut. Estelle m'attache les poignets et délace mon corset. Elle me lave le buste, avant de me lacer un petit corset court mais très étroit. Je reste suspendue pendant qu'elle serre les lacets. Le corset est court, mais il m'étrangle horriblement la taille. C'est douloureux et très différent de mon corset long. Je n'étouffe pas, mais ma taille me fait souffrir. Cet affreux petit corset me coupe en deux. Elle me libère, et m'invite à m'asseoir devant une des deux coiffeuses. Je marche avec un équilibre bizarre. Mon buste n'est plus soutenu par mon corset trop court pour cela. Je vacille en marchant. Je dois même me retenir à un meuble pour ne pas tomber. Je n'arrive pas à empêcher le haut de mon corps au-dessus du corset de vaciller. Vite m'asseoir avant de tomber. Gwendeline est étonnée de me voir ainsi.


Estelle aide Gwendeline à se lever et l'entraîne vers la table à corseter. Elle va vite comprendre pourquoi je tiens à peine debout. Privée du soutien du corset long et bien baleiné, nous sommes devenues incapables de nous tenir droite sans l'aide d'un corset long et très rigide.


Gwendeline s'approche avec une démarche hésitante vers la deuxième coiffeuse.

"C'est affreux, je ne tiens plus debout sans mon corset."

"Oui ma chérie, moi aussi, je suis surprise de ne pas pouvoir me tenir droite sans mon corset habituel."


Estelle s'occupe de nous faire le reste de la toilette et ensuite, maquillage et coiffure pour le matin. En fait, on est maquillées comme si on allait toutes les deux à une soirée très huppée. On doit porter une robe simple, dans le style des années 50. Large décolleté carré, bustier ajusté et large ceinture serrée à la taille. Et surtout, trois jupons et robes plissées qui s'évase largement sur les jupons. Plus des chaussures à semelle compensée et très hauts talons. Ce pourrait être une robe légère, sans le corset et les jupons. Et sans ce lourd maquillage, et une tonne de parfum aspergée généreusement sur nos jolies têtes de poupées.


Il est presque une heure de l'après-midi, quand on prend notre petit-déjeuner. Infusion, petits croissants, chocolat chaud, petites gaufrettes... Ce serait très appétissant si cela ne sentait pas fortement le Jasmin avec une note forte de musc de rose et des senteurs florales. Sûrement très agréable à petites touches. Mais voilà, tout sent la même chose, une odeur entêtante de parfum trop dense. Comment manger dans ces conditions ? De toute façon, Estelle nous a tellement étranglé la taille, que manger ne me tente pas vraiment. Je grignote un petit bout de gaufrette qui a un goût de parfum.


C'est, une journée, particulier, une première journée avec Gwendeline. Le concours de la veille me tourne encore la tête, une sensation de vertige.


"Profitez de cette journée, elle sera calme, mais demain, les cours de danse recommenceront. Mademoiselle Sophie a également prévu une séance d'essayage."


Une journée de répit est bienvenue, mais le petit corset ne me soutient pas. Je me sens très instable quand je suis debout. Je regrette vraiment mes longs corsets, plus confortables et avec un bien meilleur maintient.

"Je n'ai pas le temps de m'occuper de vous deux. Ne restez pas debout trop longtemps, ce n'est pas bon pour vous avec un corset aussi court."

Oui, très court et horriblement serré. Je sens Estelle pressée de partir, ce qu'elle fait rapidement. Gwendeline me regarde abasourdie, aussi surprise que moi. On est seul, dans la suite, enchaînée au mur... je dois m'asseoir et Gwendeline fait de même.


"Comment te sens-tu ma chérie ?"

"Le corset me scie la taille, je crois que je vais m'étendre sur le lit."

"Hummm, oui, je voulais explorer notre suite, mais la chaîne est trop courte et mon corset ne m'aide pas à me tenir droite."

"Viens avec moi ma chérie."

Je me lève doucement, il y a peu de distance entre la coiffeuse et le lit. Gwendeline m'attend debout. Je la sens vaciller un peu. Je m'approche d'elle, et lui défait sa ceinture. Elle m'embrasse pendant que j'ouvre sa robe dans le dos. Ma robe tombe aussi, suivie de mes jupons. On se dégrafe nos soutiens-gorge pour se serrer aussitôt l'une contre l'autre, nos poitrines se caressent. Je sens une douce pression sur mes seins, contre ses seins. Et ensemble, d'un même mouvement, on s'étend sans se séparer, sans arrêter de nous caresser de nous embrasser profondément passionnément, délicieusement...


C'est la première fois que l'on est nue, excepté le petit corset et les bas. Je sens la chaleur de son corps, serré contre le mien et que je veux serrer encore plus, être en elle, être elle, être aussi belle. Je me rappelle la première fois que je l'ai vue, que l'on s'est vue ensemble, la révélation d'être comme sa soeur jumelle, d'avoir le même visage, d'être aussi belle, si désirable. Amoureux... amoureuse d'une merveilleuse femme qui me ressemble tellement. On se serre l'une contre l'autre, lèvres contre lèvres, seins contre seins, et mon sexe tendu, vibrant, pressé contre son sexe si chaud, si accueillant. Je la pénètre lentement, avec une infinie douceur, elle se cabre, se tend en même temps que moi. Je peux bouger un peu, pénétrer son sexe plus profondément, je me retire presque, restant juste au bord pour la pénétrer encore plus, elle se tend vers moi, je suis en elle Le sexe dur, tendu, un mouvement en arrière, un temps d'arrêt pour revenir ensuite plus fort, et encore, je me retiens difficilement, je n'ose pas accélérer, et oui, je la sent jouir alors je me déchaîne, je part dans de long spasme, on jouit ensemble en même temps avec la même passion. On reste tendue sans bouger, quelques instants encore en elle.


Alors, lentement, je me retire en l'embrassant délicatement. Elle me caresse le visage, et son sourire radieux me fait chaud au coeur, je suis amoureuse merveilleusement amoureuse. Comme elle est belle. Le regard intense qui m'impressionne, m'hypnotise. Je ne peux pas m'empêcher de l'admirer. Je suis amoureuse...



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