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L'école de Mademoiselle


IV - Première étape


Mademoiselle De Caylus se tourne vers Claudia

Mademoiselle, faite porter à Monsieur André l'uniforme de l'école. Premier niveau bien sûr.

Mademoiselle De Caylus se retire, et coupe court à toute autre question. Je suis seul avec Claudia qui me tend un...

Mais c'est des bas de femme, des collants !

Oui, évidemment. Votre éducation implique que vous vous habilliez comme les femmes.

Je suis surpris, je ne m'attendais pas à devoir porter ça.

Vous devrez porter aussi un chemisier à dentelle, une jupe bien sûr, et pour l'instant, des chaussures à petit talon. La première leçon est d'apprendre à enfiler vos collants sans les filer, ou les déchirer. Ils devront être bien tendus sur la jambe sans aucun faux plis.

Je n'avais pas imaginé cette situation. Je pensais que l'on aurait simplement des cours, mais pas que je dois m'habiller comme une femme. Je regarde le portait "Fin de stage" de cette si jolie jeune fille, si élégante et pourtant... Il, elle a logé dans cette chambre avant moi.


Claudia me fait asseoir et commence à rouler les bas, pour les dérouler sur mes jambes. Elle m'explique comment elle fait.

Levez-vous.

Je me lève, et elle met en place la partie couvrant les hanches et les fesses. Mon sexe est plaqué contre le bassin. Ces collants ne sont vraiment pas adaptés.

Ensuite, elle me présente ce qu'elle appel une gaine culotte. C'est un sous-vêtement couvrant le buste et descendant jusqu'à mi-cuisse. Mais cette gaine est différente de ce que j'avais pu voir dans des publicités féminines. Les hanches sont plus larges, elles sont rembourrées. Les fesses ont aussi une épaisseur, un poids qui me donne de la rondeur. Même chose pour la poitrine. Un rembourrage forme une paire de seins très réaliste. C'est difficile à enfiler, la gaine me serre très fort les cuisses. Elle est très tendue. Elle me serre le ventre, la poitrine quand Claudia fait glisser la fermeture éclair dans le dos. Ma silhouette est transformée, très féminine avec des hanches larges, des fesses rebondies et surtout cette poitrine trop forte à mon goût.

Pas le temps de réagir, je porte des chaussures à talons. Je suis surpris de les trouver confortables. Claudia m'a dit que les talons ne font que cinq centimètres.

Dans quelques jours, vous porterez des talons plus hauts. Vous devez vous entraîner à marcher sur la pointe des pieds.

Elle m'aide à porter un chemisier blanc avec des dentelles aux poignets et au col. Et une jupe étroite, qui s'arrête au-dessus des genoux.

La jupe n'est pas fendue. Vous devez apprendre à marcher à petit pas.

Je me sens comme ligoté, entravé de toute part.

Bien ! C'est tout pour aujourd'hui. Je reviendrai ce soir pour vous apporter le repas et contrôler que vous êtes toujours correctement habillée en femme.


Et Claudia s'en va. Je suis seul. Je suis habillé, mais ce n'est pas normal. Je me sens étrange avec cette poitrine qui pointe sous le bustier. Ma jupe me serre les cuisses, mes hanches sont larges. J'essaye de marcher. Je n'ai pas de problème avec mes chaussures à petits talons, mais ma jupe me bride, m'empêche de marcher normalement. Je dois garder les genoux collés l'un contre l'autre, et faire des pas limités. Mais pour aller où ? Je suis attaché au mur par une chaîne qui m'empêche de sortir de ma chambre.


Rien d'autre à faire que d'attendre. Où lire un livre, une revue ? Je prends un magazine au hasard. Je m'assois sur la seule chaise de la chambre. C'est bizarre de s'asseoir sur des fesses rembourrées, et la jupe qui se tend et m'oblige à garder les jambes jointes. La lecture me plonge dans un univers féminin. Mode - Maquillage - Coiffure - soins du corps - Conseil de bienséances et potin mondain orienté toilette de bal ou de réception. Je choisis de lire le catalogue d'un défilé de haute couture. C'est superbe, les mannequins sont extraordinaires et portent avec élégance des tenues originales, sexy et si luxueuses. Je suis ébloui par ce défilé au point d'oublier que je porte une tenue inhabituelle, des talons, une jupe... J'ai posé la revue sur mes genoux. Je baisse les yeux pour la regarder, et... je voie ma poitrine, elle s'avance, sort de moi. Je n'arrive pas à croire, que j'ai des seins aussi volumineux. C'est troublant.


Mademoiselle Claudia entre dans la chambre. Elle pose le plateau-repas. Et m'inspecte de près.

Très bien pour ce premier jour. Comment vous sentez vous ?

Bizarre, je ne réalise pas bien. Ce qui me gène, c'est la jupe très étroite et ce qui me trouble vraiment, c'est cette poitrine. Je ne suis plus moi. Je n'arrive pas à m'imaginer avec des seins. Ce n'est pas possible.

Pourtant, vous n'avez rien enlevé de votre tenue. Vous êtes resté toute cette après-midi habillé en femme.

Oui Mademoiselle. Je ne veux pas retourner en prison, mais en fait, je n'ai pas pensé un seul instant à me déshabiller.

Oui pas comme votre collègue. Retour à la prison dès le premier jour. Peu de candidats et encore moins de réussite.

Je suis seul ?

Non, il y a deux autres candidats qui ont commencé leur formation depuis deux mois, deux autres qui sont dans l'école depuis deux ans et une autre qui va bientôt sortir. Elle est déjà engagée au service d'une famille bourgeoise, des banquiers, je crois.

Elle, c'est une fille.

Non, c'est le résultat de trois ans de transformation. Mais maintenant, c'est une fille, du moins en apparence.

Je vais devenir comme ça, une fille en apparence ?

Je ne sais pas, cela dépend beaucoup de vous. Mais je suis pressée, je dois vous préparer pour la nuit.


Ce fut rapide. Déshabillage. Ouf quel soulagement.

Toilette rapide au lavabo. Claudia m'aide à enfiler la gaine-culotte. Je me retrouve avec des hanches rondes et une poitrine de femme. Je dois me coucher et elle m'attache les poignets devant avec des menottes, fixées au lit. Elle m'attache aussi les chevilles en bas du lit. Et elle sort de la chambre.


Le lendemain, après ma toilette et être habillé en fille, j'ai droit à une promenade à l'extérieur du bâtiment. Avec les poignets attachés dans le dos. Je dois marcher sur mes petits talons à petit pas ridicules. Claudia me fait marcher sur divers sols, pelouse, allée de gravier, dalles du perron...

Ces exercices n'ont aucune difficulté. Simplement, je suis obligé de marcher lentement.

L'après-midi, cours de français adapté. Je dois parler de moi au féminin. C'est pourtant simple, mais Claudia m'oblige à répéter encore et encore.


Ce matin, ma toilette est plus longue. Claudia a décidé de me maquiller légèrement. Cela demande un peu de temps. C'est doux, parfumé, j'ai un visage très lisse, sans défaut, les yeux plus intenses par le mascara, les lèvres plus rosées... Je ne me reconnais pas, je vois une femme dans la glace, un joli visage très régulier, au regard intense. Une femme avec une jolie poitrine, les cheveux courts.

Levez vous Mademoiselle.

Je ne réagis pas.

Mademoiselle ! Debout, s'il vous plaît.

Mais c'est à moi que Claudia me parle. Personne ne m'appelle "Mademoiselle."

Je me lève.

Venez ici Mademoiselle, que je change vos chaussures. Les nouvelles ont des talons larges, hauts de huit centimètres. Mais je suis certaine que vous les porterez sans difficulté.

Je me sens grandir et la hauteur n'est pas trop difficile, je me sent bien.

Faite attention en marchant. Rester debout n'est pas difficile avec huit centimètres, mais vous devez marcher avec plus de précautions.

Je fais un pas hésitant.

Gardez le pied cambré, posez le talon au sol et ensuite la pointe du pied. Et faite des petits pas. Gardez la tête haute, ne regardez pas vos pieds, le regard haut, visez l'horizon.

Je suis les recommandations. Les exercices se font dans le couloir.


Nous allons sortir, mais je dois vous attacher les poignets.

Je marche à petits pas délicats. Ma jupe étroite m'empêche d'allonger le pas, elle me rappelle en permanence de garder les genoux serrés l'un contre l'autre, même en marchant.

Mademoiselle, vous devez vous tenir bien droite, les épaules en arrière.

J'essaye de suivre ces consignes, mais ce n'est jamais suffisant.


Enfin, c'est terminé.

Claudia me reconduit dans ma chambre et attache mon collier. Elle me laisse attaché au mur, les mains dans le dos. Je ne peux rien faire, je suis assise devant le miroir. Je vois une femme assise en face de moi, elle est simple, chemisier blanc gonflé par une belle poitrine, maquillage discret... C'est moi... C'est bizarre, anormal... Quelque chose, me fait basculer dans cet univers féminin.


Deux semaines, passent, comme une transition, un passage que je ne maîtrise pas. Mon ancienne identité disparaît peu à peu. Une autre essaye de prendre la place, plus douce, plus féminine. Je ne lutte même pas. Ce n'est pas la menace de la prison. Non, j'ai le sentiment de flotter dans une absence de personnalité, de caractère. Je ne sais plus qui je suis... Je n'ai plus de volonté et je glisse dans une soumission confortable, sans questions, sans réflexion.


Ce matin, après ma toilette, j'enfile ma gaine culotte avec difficulté, tellement elle me serre. Il me reste à mettre mes bas et chaussures à talon, mon chemisier de dentelle et ma jupe étroite.

Je suis prête quand Mademoiselle Claudia entre dans ma chambre. Je suis inspectée, mais j'ai fait des progrès. Les remarques de Claudia sont plus rares, ou concernant des détails plus subtils.


Ma poitrine commence à me sembler normale. Claudia m'apprend à me maquiller depuis quelques jours, et à me coiffer d'une manière plus féminine. Pas facile avec mes cheveux encore trop courts. Claudia m'appelle "Mademoiselle" mais je ne suis pas une fille. Pourtant le miroir dit autre chose. Mes talons m'obligent à une démarche plus féminine, et ma silhouette n'est plus celle d'un jeune homme...




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